|
1. |
|
|
|
|
En panne d’amour / Le temps se fait lourd / Quand tu n’es pas là, pas là
J’ai des bleus au cœur / Le jour me fait peur / Quand tu n’es pas là, pas là
Seule sans toi, seule / Tout est noir / Pas d’espoir tout est dérisoire
Vis des hauts, vis des bas / J’me perds dans tout ça / Mon amour n’est pas là
Ce grand vide en moi / Cette peine en moi / Quand tu n’es pas là,
C’est la nuit qui me suit / Elle veut me prendre ma vie / Quand tu n’es pas là, pas là
Seule sans toi, seule / Tout est noir / Pas d’espoir tout est dérisoire
Vis des hauts, vis des bas / J’me perds dans tout ça
Mon amour n’est pas là / Mon amour n’est pas là / Mon amour
Fascinant, Charnel / Fascinant, Spirituel / C’est très troublant / Ce grand trou noir
Au fond de l’être, qui est le maître / La nuit, le jour / La peur ou l’amour
Seule sans toi, seule / Tout est noir / Pas d’espoir tout est dérisoire
Vis des hauts, vis des bas / J’me perds dans tout ça
Mon amour n’est pas là / Mon amour n’est pas là / Mon amour / pas d’amour
|
|
2. |
|
|
|
|
Il y a beaucoup de nœuds
Dans l’histoire
Beaucoup de lieux
Dans les mémoires
Il y a beaucoup d’adieux
Dans les « au revoir »
Et beaucoup d’odieux
À ne pas vouloir
Éteindre les feux
Et tant le pouvoir
Il y a beaucoup de sang
Sous la lumière
Beaucoup de serments
Voilés de mystère
Il y a beaucoup de temps
Chargé de colère
Beaucoup de tourments
Au fond de l’air
Et de grands coups de vent
Pour souffler la poussière
Et de grands coups de vent
Pour souffler la poussière
Beaucoup d’amour
D’amour qui se perd
Beaucoup d’amour
Il y a beaucoup de riens
Qui pèsent lourd
Beaucoup de chemins
Qui sont des détours
Il y a beaucoup de mains
Pour cueillir le jour
Beaucoup de matins
Où l’on vit à rebours
Beaucoup d’appels au loin
On appelle au secours
Beaucoup d’appels autour
On appelle au secours
Beaucoup d’amour
D’amour qui se perd
Beaucoup d’amour
Il y a beaucoup de souhaits
C’est insensé
Mais y a jamais assez
Jamais assez
De paix pour me lasser
Me lasser d’y penser
Tous ces regrets
C’est insensé
Mais y a jamais assez
Jamais assez
De paix pour me lasser
Me lasser d’espérer
Beaucoup d’amour
D’amour qui se perd
Beaucoup d’amour
Beaucoup d’amour
D’amour qui se perd
|
|
3. |
|
|
|
|
Puisque l’été a pris
Nos adresses
Pour tisser un tapis
De tendresse
Et qu’octobre rougit
De nos gestes
Je vais partir
Puisque nos cœurs ont mis
Une veste
Pour se couvrir des pluies
De promesses
Et que tout est menti
Si je reste
Je vais partir
Et la vie
Plus forte que la tristesse
Sera ravie
D’affronter nos averses
D’envahir l’ennui, les désirs
D’éblouir les jours à venir
D’envahir l’ennui, les désirs
Désirs, désirs, jours à venir
Tu sais bien, je dois partir
Puisque le soir se plie
À l’ivresse
Pour vivre ses oublis
Sa détresse
Et que l’amour nous dit
Qu’on le blesse
Je vais partir
Et la vie
Plus forte que la tristesse
Sera ravie
D’affronter nos averses
D’envahir l’ennui, les désirs
D’éblouir les jours à venir
D’envahir l’ennui, les désirs
Désirs, désirs, jours à venir
Tu sais bien, je dois partir
Et la vie
Plus forte que la tristesse
|
|
4. |
|
|
|
|
Tout, tout m’indiffère
Rien me préfère
Plus d’odeur, plus de parfum
Je laisse faire
Plus rien ne m’est drôle
Je hausse les épaules
Parfois j’ai peur
De ne pas vraiment guérir
Du malaise que ça pose
Comme : pourquoi je vivrai?
Pourquoi continuer de faire semblant
En attendant, en t’attendant
Regarde-moi
Garde-moi avec toi
Tu feras tout ce que tu veux
Mais garde-moi dans tes yeux
T’en aimeras même une autre
Et quand vous serez côte à côte
Je ne dirai rien ni pas
Mais garde-moi avec toi
Le temps ne sonne plus
Il n’est plus jamais l’heure
D’entreprendre quoi que ce soit
J’ai plus envie de rien
Tout m’est sans dessein
J’suis plus qu’un vieux projet
Voir sans regarder
Sourire sans communiquer
La moindre chaleur
Prendre sans jamais entendre
Parler sans mot dire
Voilà à quoi, voilà à quoi je ressemble
À quoi je ressemble
Regarde-moi
Garde-moi avec toi
Tu feras tout ce que tu veux
Mais garde-moi dans tes yeux
T’en aimeras même une autre
Et quand vous serez côte à côte
Je ne dirai rien ni pas
Mais garde-moi avec toi
Garde-moi
|
|
5. |
|
|
|
|
Si tout est si peu de chose
Les jours qui fanent la rose
Si tout est si peu de chose
Dis-moi ce que tu proposes
Si tout est si peu de chose
Les premiers mots que tu oses
Si tout est si peu de chose
La poussière qui se dépose
Si tout est si peu de chose
Que plus rien ne nous oppose
Si tout est si peu de chose
Lie ton désir à ma cause
Si tout est si peu de chose
Il faut s’aimer, je suppose
Aime-moi
Si tout est si peu de chose
Je crois que l’amour s’impose
Aime-moi
Si tout est si peu de chose
Je crois que l’amour suffira
Si tout est si peu de chose
Si tout fait des ecchymoses
Pour que le cœur se repose
Il faut s’aimer, je suppose
Si tout est si peu de chose
Le jardin que tu arroses
Si tout est si peu de chose
Il faut s’aimer, je suppose
|
|
6. |
|
|
|
|
Ça fait des heures / Qu’on est ici / On parle de tout, de rien
Ça fait des heures / Qu’en fait, je n’ai rien dit
Et tu regardes les gens passer / Et je regarde aussi
Tu me souris quand je passe la sortie
J’aurais dû oser / jamais su oser
J’aurais dû oser / jamais su oser
Ça fait des jours / Et des années / Que je passe par ici
Ça fait des jours / Sans prendre, sans donner
Comme ceux qui demandent
Un peu d’argent et pas seulement pour boire
Ça fait des jours que j’oublie de les voir
J’aurais dû oser / jamais su oser
J’aurais dû oser / jamais su oser
C’est bien entendu / J’voudrais jamais plus
Dire des j’aurais dû / Mais, c’est bien entendu
Ça fait des siècles / Qu’on est ici
Et c’est comme pas assez / Pour se connaître et se laisser aller
Et un détail, j’ai pas un bail pour l’éternité
Ça fait des siècles que j’aurais dû bouger
J’aurais dû oser / jamais su oser
J’aurais dû oser / jamais su oser
|
|
7. |
|
|
|
|
Je pense tam-tam et soleil
Danse, hamac, tequila
Je pense au calme, au sommeil
Silence, lune, je pense à toi
Je pense la pluie, tes orteils
Chance, guitare, chocolat
Je pense tes yeux au réveil
Mon corps entre tes bras
Je pense la route en zigzag
La nuit, les feux de joie
Je pense à toutes ces vagues
Qui tanguent loin de moi
Je pense au temps qui me nargue
Aux avions que je ne prends pas
Je pense filer une bague
À chacun de tes doigts
À chacun de tes doigts
Je pense la route en zigzag
La nuit, les feux de joie
Je pense à toutes ces vagues
Qui tanguent loin de moi
Je pense au temps qui me nargue
Aux avions que je ne prends pas
Je pense filer une bague
À chacun de tes doigts
À chacun de tes doigts
Je pense tam-tam et soleil
Je pense à toi
Je pense à toi
|
|
8. |
|
|
|
|
Il fait bon
Le soleil est gratuit
Les Dairy Queen sont ouverts
Les bicycles sont partout dans la rue
La musique sort par les fenêtres de chars
Les Walkman, les boutiques et les magasins de disques
Et les roues crissent sur le coin des boulevards
C’est l’été
C’est l’été
En ville, en ville, en ville
Dans les parcs on prend son carré de gazon
On se fait bronzer, on se fait cruiser
On fait des pique-niques sous les arbres
Dans les ruelles on entend crier les cordes à linge
Les enfants qui recommencent à jouer au hockey
À la corde à danser, à l’élastique, au aki
À la cachette barbecue
Le monde étrenne leurs balcons
Et leurs lunettes fumées
Quand la chaleur est pesante
On patauge dans des trous d’eau municipaux
Ben collés, très collés
Et quand il fait noir
Les rues principales se réveillent
Avec leurs spotlights lampadaires
On se dessine des rêves en smog
Jusqu’au matin
C’est l’été
C’est l’été
En ville, ville, ville
À Montréal
C’est l’été, en ville
|
|
9. |
|
|
|
|
Pas un sou sur moi – dans ma tête
En combat, l’idée d’être quelqu’un
Quand même
Si l’enfance y fait pour beaucoup
Voir grand, se projeter en avant
Tout de même
C’est ma nuit, c’est ma nuit
À moi
Mon indicible, mon manque
Et l’ennui, c’est quand je n’en veux pas
À tort et à raison
Comme il est long
Le chemin qui me mène à moi-même
Tous ces détours qu’j’prends – peur de tout
Pour des riens du tout et le faire
Quand même
C’est ma nuit, c’est ma nuit
À moi
Mon indicible, mon manque
Et l’ennui, c’est quand je n’en veux pas
Mon cœur, c’est une rivière
Mes yeux, un feu
Ton amour, c’est une forêt
Un vent chaud sur ma nuit
Sur ma vie
C’est ma nuit à moi
Mon indicible, mon manque
Et l’ennui, c’est quand je n’en veux pas
|
|
10. |
|
|
|
|
Comme une pluie fine
Le bruit de mes origines
Un matin dans mes ruines
Illumine-moi
Comme une pluie fine
Comme des pas de ballerine
Comme un tour de limousine
Fascine-moi
Comme une pluie fine
Un peu d’encre de Chine
De l’or
Des lettrines
Enlumine-moi
Comme une pluie fine
Tambourine
Comme une pluie fine
Pour que je m’incline
Fais la discipline
Monter l’adrénaline
Domine-moi
Comme une pluie fine
Un coup de carabine
La fumée des usines
Assassine-moi
Comme une pluie fine
Tambourine
Du bout des doigts
Du bout des doigts
Comme une pluie fine
Tambourine
Comme une pluie fine
Comme une pluie fine
Comme une pluie fine
|
|
11. |
|
|
|
|
M’en aller
Partir
Dans ce train qui m’emmène
Loin, jusqu’au bord de l’océan bleu
L’océan
Que nous regardions ensemble
C’était l’été
Dans un café bord de mer
Hôtel Madison
Et tu tenais ma main longtemps
Je roule, je doute
Ce train qui me porte encore
On s’est donné rendez-vous
Près d’une sirène à genoux
Juste devant la villa
La villa Candelaria
C’est une douce folie
D’hiver, dix-neuf heures vendredi
Soleil triste
Soleil
Soleil, soleil d’Espagne
Soleil triste
Soleil
Doux comme la soledad
Par amour, par hasard
Et ta peau contre ma peau
Ces longues marches au bord de l’eau
Et tes yeux qui disaient tout haut
Fais-moi des vagues, emporte-moi
Juste devant la villa
La villa Candelaria
Je t’attends, tu n’y seras pas
Soleil triste
Soleil
Soleil, soleil d’Espagne
Soleil triste
Soleil
Doux comme la soledad
Et ta peau contre ma peau
On s’est donné rendez-vous
Près d’une sirène à genoux
Juste devant la villa
La villa Candelaria
C’est une douce folie
D’hiver, dix-neuf heures vendredi
|
|
12. |
|
|
|
|
Un moment de grâce
Où nos deux voix s’enlacent
Autour d’un piano
Avec le goût de l’eau
Le monde a disparu
Quand la porte s’est fermée
Et nous voilà perdus, pour nous être cherchés
Dans une petite pièce
Avec rien qu’un piano
Mais deux âmes qui se bercent
Ne peuvent pas sonner faux
Un moment de grâce
Où nos deux voix s’enlacent
Autour d’un piano
Avec le goût de l’eau
Nous nous improvisons
Un concert de soirée
Où nous balbutierons sur des mots empruntés
Nos rêves inassouvis et nos amours blessées
Puis, lorsque tu souris
Tes espoirs ravivés
Un moment de grâce
Où nos deux voix s’enlacent
Autour d’un piano
Avec le goût de l’eau
Tu as le cœur à vif
Moi, je l’ai en tourment
Tu joues le rôle d’esquif
Moi, celui d’océan
Ta voix est embuée
Et mes mains sont si moites
Je voudrais te bercer
De mes notes maladroites
Puis le temps, subitement
Revenu
Averti que la vie
Continue
|
|
13. |
|
|
|
|
Sur une plaque minéralogique
Ces trois mots que jamais je n’oublierai
« Je me souviens »
Dans une symphonie fantastique
Ces trois notes que jamais je n’oublierai
Si, do, ré
Dans une partie de cartes épique
Ces trois as que jamais je n’oublierai
Cœur, pique et cœur
Au cœur d’une nuit tiède et biblique
Trois désirs que jamais je n’oublierai
Or, encens et myrrhe
Souvenirs
Souvenirs de trois
Souvenirs
Dans un charmant jardin britannique
Ces trois fleurs que jamais je n’oublierai Forget-me-not
Dans une épopée mythologique
Ces trois grâces que jamais je n’oublierai
Toi, moi, nous
Avant cette tragédie antique
Ces trois coups que jamais je n’oublierai
Un, deux, trois
Souvenirs
Souvenirs de toi
Souvenirs
Dans ce petit mot si laconique
Ces trois mots que jamais je n’oublierai
« Je m’en vais »
Au dos d’une épreuve photographique
Ces trois mots que jamais je n’oublierai
« Je t’oublierai », « Je t’oublierai »
|
released January 26, 2024